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David Johnston quitte l'enquête sur les interférences étrangères

May 04, 2023May 04, 2023

Canada

L'ancien gouverneur général David Johnston a blâmé "l'atmosphère hautement partisane" pour sa décision de quitter son enquête sur l'ingérence chinoise.

David Johnston, qui a servi pendant sept ans en tant que représentant nommé de la reine Elizabeth au Canada, a été sollicité pour étudier des documents classifiés sur l'ingérence chinoise au Canada à la suite d'importantes fuites de renseignements présumées dans les médias. | PA

Par Kyle Duggan, Zi-Ann Lum et Nick Taylor-Vaisey

09/06/2023 18h38 HAE

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OTTAWA, Ont. — L'enquêteur spécial du Canada sur l'ingérence étrangère a démissionné sous la pression croissante des partis politiques de l'opposition au Parlement qui protestaient contre sa nomination.

Cette décision porte un nouveau coup au premier ministre Justin Trudeau, qui a eu du mal à maintenir sa crédibilité en matière de sécurité nationale après qu'une série de fuites de renseignements dans les médias a révélé les plans de la Chine d'intervenir dans le système politique canadien.

La controverse politique qui a suivi a révélé un système d'information sur le renseignement pour le Cabinet qui était en désordre et des députés ciblés pour ingérence étrangère.

David Johnston, qui a servi pendant sept ans en tant que représentant nommé de la reine Elizabeth au Canada, a été sollicité pour étudier des documents classifiés sur l'ingérence chinoise au Canada à la suite d'importantes fuites de renseignements présumées dans les médias.

Johnston a déclaré vendredi dans un communiqué qu'il avait accepté le poste en pensant qu'il améliorerait la confiance dans les institutions démocratiques du Canada – et a blâmé sa décision de quitter la politique.

"J'ai conclu que, compte tenu de l'atmosphère hautement partisane autour de ma nomination et de mon travail, mon leadership a eu l'effet inverse", a déclaré Johnston dans une lettre de démission adressée à Trudeau, promettant de partir avant la fin juin.

Johnston a promis de remettre un « bref rapport final » avant la fin de son mandat écourté.

Il a donné un conseil au Premier ministre pour devancer la politisation potentielle de son successeur : "Idéalement, vous devriez consulter les partis d'opposition pour identifier les candidats appropriés pour diriger cet effort."

Johnston a été nommé sur la base de décennies de service en tant que professeur de droit et recteur d'université. En 2007, il a rédigé le mandat d'une enquête publique sur un scandale très médiatisé impliquant l'ancien premier ministre Brian Mulroney. Un premier ministre conservateur, Stephen Harper, a nommé Johnston gouverneur général en 2010. Il a également animé deux débats des chefs fédéraux. En 2018, Trudeau l'a nommé premier commissaire d'une nouvelle commission de débat.

Les politiciens de l'opposition ont allégué qu'il était partial en raison d'une amitié avec Trudeau et de son ancienne affiliation à une fondation caritative portant le nom de famille Trudeau.

Johnston a d'abord creusé, insistant sur le fait que son mandat venait du premier ministre. Mais au milieu d'un chœur croissant d'appels du Parlement, de pages d'opinion de journaux et d'une série d'experts pour organiser à la place une enquête publique formelle, il a finalement cédé. La Chambre des communes a même voté en faveur d'une motion non contraignante réclamant sa démission.

L'ingérence étrangère a fait irruption sur la scène politique canadienne cette année à la suite d'une série de fuites médiatiques très médiatisées de la principale agence d'espionnage du Canada.

Les renseignements divulgués alléguaient que Pékin avait tenté de se mêler des élections canadiennes et qu'un diplomate recueillait des informations sur un législateur canadien et sa famille à l'étranger dans le cadre d'une campagne d'influence.

Le diplomate en question a été expulsé en mai, à la suite d'une réponse rapide en nature de la Chine, ajoutant de la tension à une relation déjà difficile.

La démission de Johnston est une victoire majeure pour le rival de Trudeau, le chef conservateur Pierre Poilievre, qui a présenté à plusieurs reprises sa nomination en tant que rapporteur spécial comme une preuve de copinage, qualifiant le poste de «faux travail».

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